Ayons du coeur...
Je viens de voir le film qui retrace la vie de Charlotte Valendray.
Vers la fin du film, elle raconte sa greffe du cœur. Depuis une trentaine d’années, je traîne dans mon permis de conduire un petit carton donnant mon accord pour une prise d’organes en cas de mort cérébrale.
Il y a trente-cinq ans, j’ai rencontré mon ex-femme, et sa jeune sœur qui avait dix ans, et une très grave malformation cardiaque. Elle a passé toute son adolescence alitée, fatiguée, condamnée. Nous étions les seuls avec ses parents à pouvoir nous en occuper. Nous la prenions avec nous pendants les vacances, la bouteille à oxygène dans le coffre de la voiture.
Elle avait plus de vingt ans, s’était accrochée à la vie, quand elle reçu un appel téléphonique du chirurgien. Après un vol en avion sanitaire entre Montpellier et Paris, elle fut greffée dans la foulée du cœur et des deux poumons, une opération de 17 heures qui lui transforma sa vie.
Elle reprit goût, malgré un rejet chronique, se maria, vécut enfin soulagée de cette grave maladie, avant de s’éteindre doucement douze ans plus tard.
Je garde au cœur une grande tendresse pour cette jeune femme, qui nous a toujours donné une grande leçon de vie. Merci à toi, O.