Non, ce n'est pas le froid

Publié le par Philémon

Mais plus je traine mes guêtres sur la blogosphère, moins j'ai d'enthousiasme à poster...

Parce que je ne sais pas parler de moi, et à part moi, qui cela pourrait intéresser ? Alors remplir pour le plaisir de remplir, se donner de l'importance que je ne souhaite pas avoir, très peu pour moi.

Je pourrais remplir des pages de bons mots, susciter quelques commentaires du genre "mais où tu vas trouver tout ça ?", "comme tu me fais sourire dès le matin au café", ce genre de niaiserie en réponse à des billets totalement inintéressants qui ne font qu'offrir une caisse de résonnance aux soi-disant sujets de société, comme je le lis sur certains blogs...

Te donner mes coups de coeur musicaux ? Oui, c'est encore ce que je fais de mieux, mais comme je l'ai déjà écrit ici, quel intérêt de commenter des concerts qui de toute manière sont déjà passés, et pour lesquels la magie n'opèrera plus ?

Mais rassure-toi, je vais bien.

Je prends plaisir à voir le ventre de ma fille s'arrondir, je suis content pour elle de cette naissance à venir, et je trouve que son couple et sa famille avec petite princesse peul est bien. Je suis content que mon aîné reprenne enfin de l'ambition, et j'ai un peu de mal à suivre les pérégrinations du dernier qui à peine rentré de Berlin reprend un billet pour y retourner voir son amie.

Et pendant ce temps, comme un tourniquet ou une roulette, avec le cliquet qui ralentit la roue, la vie continue et nous prend à partie, quelquefois doucement, souvent violemment. Et c'est quand une amie très chère est en train de dire adieu à sa grand-mère que je me dis qu'au même âge, je suis heureux que mon père soit encore si vaillant et si présent auprès de ma mère.

Ce dimanche, en famille avec mon ex-femme et tous nos enfants et leur famille, j'ai revu les albums de photo des petits. Je ne m'expliquerai jamais pourquoi, lorsqu'un enfant s'annonce, on ressent toujours le besoin de se replonger dans notre mémoire collective. Mais je dois te dire que j'ai été très content de retrouver ce bon temps, moi qui suis parti sans souvenirs tangibles de ces années passées. De mon temps, les photos papier ne se partagaient pas...

Alors l'émotion de revoir la fête pour les quarante ans de Martine, avec toute la fratrie des six enfants, et au moins une dizaine de nos petits enfants, ça m'a fait chaud au coeur. Surtout de revoir ma soeur, déjà diminuée de son premier cancer, défaite par la chimio, mais souriante. Et Anne-Lise, rayonnante de santé. Qui aurait pensé qu'après la rémission, Martine partirait d'un autre cancer quatre ans plus tard, et Anne-Lise neuf ans plus tard. Revoir ces photos m'a rappelé l'absence cruelle, mais également le bonheur d'avoir partagé tant de choses.

Mais est-ce utile de te faire partager ça ? Parce que si je suis fait de ces souvenirs, ils n'appartiennent qu'à moi et à mes proches qui me lisent. 

Le bonheur ne se partage pas, la peine non plus. Ou alors dans un petit cercle très restreint de personnes que l'on a rencontré et en lesquelles on s'est reconnu. Et pour celles-là, je voudrais dire que je suis là pour elle. Emma, courage. 

 

Mais comme sur ce blog tout finit par des chansons, je te présente une artiste qui m'attendait les bras ouverts, mais un mauvais rhume et un vague à l'âme m'a empêché de me prendre en main pour la rejoindre la semaine dernière à l'Alhambra.

Je me console en regardant ces vidéos, et je sais que très bientôt, j'aurais l'occasion d'aller la voir. J'aime la musique africaine, c'est une chose que je partage avec ma petite-fille. Je sens qu'on a pas fini de s'entendre tous les deux ;o)

Pour toi ce soir, Fatoumata Diawara.

Prends soin de toi.

 

 

 

 

 

 

 

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C
Merci beaucoup !
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P
<br /> <br /> de rien...<br /> <br /> <br /> <br />
C
Ce qui est marrant, c'est que j'ai mis mes trois commentaires en suivant et tes réponses, que tu as donc mis bien après, collent parfaitement comme si on se répondait...<br /> Tiens ce matin j'écoute encore Yves Jamait en attendant Giovanna ! "gare au train qui roule"<br /> Oui, je suis calmée aujourd'hui ! lol<br /> J'aime bien quand tu parles de tes soeurs, de ta fratrie, de ton enfance.<br /> Mais bien sûr que le bonheur se partage. Les peines aussi. Et là tous les deux, on pense à Emma et sa Maman.<br /> Au fait, bon jap. et n'oublie pas d'embrasser Emma pour moi.<br /> Bises à toi
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P
<br /> <br /> Ce fut fait.<br /> <br /> <br /> <br />
E
merci Philou... heureusement que tu es là, toi ET ton blog ;)<br /> bisous
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P
<br /> <br /> tu le mérites bien...<br /> <br /> <br /> je t'embrasse<br /> <br /> <br /> <br />
C
@ Philémon : je m'amusais à écrire une variante du "comme tu me fais sourire dès le matin au café" dont tu parles dans ton article. Ce qui ne m'a pas empêché d'être pluzoumoins touché par certains<br /> points.<br /> <br /> @ Chriss : je trouve que Philémon a raison ! Et j'en sais quelque chose moi qui suis souvent (encore dans mon dernier article) dans le racontage de ma vie. d:-)
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P
<br /> <br /> Il y a manière de raconter sa vie sans en faire le centre du monde...<br /> je ne pensais pas à toi non plus... <br /> <br /> <br /> <br />
C
Ca va passer !
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P
<br /> <br /> J'espère bien. en tout cas, grace à toi, mes stats vont remonter :D<br /> <br /> <br /> <br />