Raison garder
Ce matin, aux infos chez Audrey Pulvar, j'ai appris la mort de Steve Jobs.
Et depuis ce matin, sur les sites d'infos en lignes, les blogs, FB, la radio, tout le monde y va de son couplet sur l'homme visionnaire, le "gourou" des technologies numériques...
J'ai démarré l'information personnelle à la fin des années 70 sur un Apple II, puis un MacIntosh, un MacBook... avant de basculer dans le monde des moins rêveurs, ceux qui travaillent sur PC.
Et si j'ai aimé l'interface du Mac, moi qui ai commencé à programmer sur cartes perforées (je te dis pas le drame quand tu te prenais la marche à l'entrée de la salle info de la fac de Montpellier, et que tes deux ou trois cents lignes de code - une carte par ligne - se retrouvaient à terre et oi avec), j'avoue être très circonspect sur la démarche soit disant innovante de Apple depuis cette date-là.
Car qu'à fait Steve Jobs depuis son retour chez Apple (j'ai beaucoup aimé sa démarche intellectuellement chez Next, je dois dire), si ce n'est protéger les marges de son entreprises en obligeant clients et fournisseurs à passer sous ses fourches caudines, et en rendant payant des prestations qui étaient gratuites dans l'autre monde parfois, ou tout simplement en fermant tellement ses systèmes que celui qui achète Apple doit acheter les services Apple également.
Je n'ai pas de iPod, mais j'ai un lecteur mp3 basique, moins design sans doute, mais qui me permet de charger ce que je veux dedans sans être obligé de passer par la plateforme iTunes.
Je n'ai pas de iPhone, mais je n'en aurai pas, car je trouve l'OS Androïd plus souple, et donc si je devais remplacer mon Blackberry pro par un smartphoen, je n'achèterai pas iPhone.
Je n'ai pas d'iPad, mais j'ai plusieurs PC portables dont un Netbook, parce que je n'ai pas envie qu'on me crée des besoins de connectivité Internet où que je sois, je décide de ce que je veux faire quand je le veux...
Alors oui, Steve Jobs était un homme excessivement calé en marketing, qui a su rendre profitable son entreprise en asservissant les autres. Et que serait-il sans Steve Wosniak, le technophile génial qui a permis à cette aventure d'être ce qu'elle est.
De là à faire de Steve Jobs un gourou dont la parole compte, je ne crois pas. Paix à son âme.