Je vois !

Publié le par Philémon

Et je vous prie de croire que je ne remercierai jamais assez le service d’ophtalmo de Lariboisière…

Que ceux qui se sont inquiétés de ma santé soient rassurés, je vous remercie beaucoup de votre sollicitude.

Donc je vous ai laissé avec une prescription de larmes délivrée aux urgences des 15 / 20 samedi dans la nuit. Lundi après-midi, nouvelle migraine avec perte de vision, que je soigne avec un antalgique, confaint dans le diagnostic des 15 / 20. A défaut de souci grav aux yeux, il doit s’agir d’une migraine. Mardi dans l’après-midi, nouvelle crise que je soigne également aux antalgiques, essayant de dormir malgré une douleur intense qui ne veut pas passer.

A deux heures du matin, ne tenant plus, j’essaye de réveiller ma fille qui dort come un loir, puis j’appelle Domi qui de suite me dit « J’arrive ». Deux heures et demie, elle m’emmène aux urgences du centre de traitement des Céphalées  à Lariboisière, où je passe une nuit très agitée, une douleur insoutenable. Après avoir passé un scanner cérébral, qui ne montre rien, des examens biologiques également normaux, le médecin qui m’ausculte me trouve les yeux bien rouges, et me transfère au service d’ophtalmologie, où le diagnostic tombe bien vite : glaucome bilatéral aigu, les deux yeux atteints, avec 50 de tension au lie de 10, et une presque cécité.

Et là, toujours accompagné par une souffrance aigüe, j’ai droit aux attentions  des infirmières qui viennent me soulager toutes les heures avec des gouttes dans les yeux…

24 heures plus tard, la tension est retombée à 10, je ne souffre presque plus, j’ai droit à quatre séances de laser pour percer les pupilles et permettre ainsi une circulation entre le fond de l’œil et le devant. Samedi, l’interne de garde m’avait dit : « Imaginez que votre œil est comme un œuf dur, le glaucome, c’est la même chose, mais avec la coquille ! ». Je confirme…

Et aujourd’hui, je vois, mal encore, mais au lieu de ne voir que des ombres, je distingue les objets, je peux même lire un peu, et même alimenter mo blog.

Je répondrai à chacun lorsque je serai mieux en forme, mais  je voudrais remercier Chou et Lili, dont les appels m’ont réconforté, je vous chéris, mes belles, pour votre bonté et votre bienveillance. Merci.

Et puis mes infirmières, Régine qui m’a dit lorsqu’elle enlevait ma perfusion avant de sortir : « Vous savez, vous avez le droit de vous plaindre, ça fait trois jours que vous êtes là et vous n’avez jamais eu un mot plus élevé que l’autre ».

Et moi, comme un con, de répondre : « C’est parce que j’ai été bien élevé … ».

C’est à ce moment-là que j’ai failli éclater en sanglots…

Le plus drôle de l’histoire, c’est que je suis en arrêt de travail jusqu’au 7 décembre. Pour un demandeur d’emploi, je trouve ça assez croustillant.

Prenez soin de vous. Je vous embrasse tous.

Publié dans Parlons de l'essentiel

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C
Pauvre chaton, il sait pas où sont ces yeux...<br /> Y a pas une volontaire pour lui mettre ses gouttes ?<br /> Moi j'suis bien trop loin, dix mille kilomètres only.<br /> Big kiss
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P
<br /> CA va, j'arrive à me mettre mes gouttes tout seul. Mais je te remercie de te soucier de moi... Bisous<br /> <br /> <br />
M
ouh! la souffrance!!! Bien désolée pour toi, mais heureuse que tu sois soigné correctement, et je t'embrasse
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P
<br /> <br /> Oui, une vraie souffrance... Mais le corps est endurci, et l'esprit vaillant. Je t'embrasse également<br /> <br /> <br /> <br />
B
Justement, mon conseil, c'est de ne rien remplir du tout !
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P
<br /> Merci de tes conseils.<br /> <br /> <br />
M
Bon, à vue d'oeil ça va mieux ! Voila une bonne nouvelle !
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P
<br /> J'ai quand mpême du perdre quelques dizièmes, mais je saurai quand même te reconnaître, vieille crapule ! Merci à toi dr tes voeux de rétablissement.<br /> <br /> <br />
L
Bon courage Philémon, je vous embrasse.
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P
<br /> Merci, Louise.<br /> <br /> <br />